1. |
Prologue à l'Agonie
03:30
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2. |
Mystagogie des Limbes
08:46
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Dans le néant vespéral
Les astres sont des flambeaux de haine
J'aspire à la vérité ophidienne
Gouffre chthonien, antre de l'aversion
Sirius, mon guide dans l'extase funèbre
Révèle à l'Héritier les arcanes de son sang
L'effroi illumine ma voie, je perçois la ruine en éminence
Un oremus cristallin s'élève vers les cieux
La dualité de ma noblesse fait écho à la décadence des âges
Dans l'ascension vertigineuse de mon âme captive
La lance de Longinus est mienne, elle guide la ferveur de ma vindicte
Auréolé de haine et de flammes, j'impose un bellicisme de grandeur
Conquérant la duplicité mortifère, la funeste double-hérédité
Je crache le venin de l'abnégation et dissous les ferments de la médiocrité
Je sombre dans des tréfonds d'un noir d'ébène, asphyxié par la terreur clandestine
Mystère de l'exil, où le trépas de l'âme s'augure sous un soleil morne
Une lutte titanesque contre un démiurge aux traits de ménechme
Miroir déformant des limbes, pétrifiant telle la grande Gorgone
C'est d'un éclat tragique que brille mon royaume, un temple apollinien teinté d'amertume
Damné jusqu'au sublime, ma destinée se veut funeste
La gloire se conquiert dans les flammes
La dignité et l'honneur élevés en sacerdoce
La volonté de renaître - immaculé au zénith
Majesté de la ruine, splendeur de l'adversité
J'ai bu le calice jusqu'à la lie
Héritage morbide de l'élite sardonique
L'éternité passée dans cet abîme rampant
Révèle à l'élu les mystères du caducée
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3. |
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Depuis le Golgotha, j'ai observé l'éclipse divine
Tu as sculpté ma croix dans le bois de Thèbes
Sondant les abysses de la déprécation
Et pleurant les larmes de l'anathème
J'ai maudit le spectre de ton immanence
Dans l'observance des rites de la disgrâce
J'ai été le héraut d'un mysticisme de la ruine,
Un prêtre de la ténébreuse Discorde,
Noyant mes sens dans les affres de sa chevelure méandreuse
J'ai révéré l'effigie morbide du fatum
Célébrant l'imminence de l'ordalie funeste
Qui révèle la tragédie de la déchéance de l'avatar
Mon élection proclamée par l'Ineffable,
Consacrée dans le sang et l'opprobre de l'existence
Mon corps brûle du feu ardent des séraphins en gloire,
Laissé à l'abandon au coeur des limbes triomphants
Mon être en transverbération contemple les flammes de l'aversion
Mes lamentations résonnent en frénésie devant les vestiges du tombeau
Ondoyant et colossal, le serpent des abîmes m'accueille
Ses mâchoires putrides distillent le venin de l'âpre vérité
Offert en proie au fanatisme des féroces Érinyes
Je savoure l'extase du déchirement sépulcral
O ΔΡΑΚΩΝ O ΜΕΓΑΣ!
Dans l'errance nocturne, j'ai déchiffré le palimpseste de ma chair
Immergé dans les eaux du Styx puis hissé sur le pavois en apothéose
Le glaive de l'arrogance pointé vers les sentinelles de la dissolution
Pour affirmer l'imperium des meilleurs, sous l'étendard de la haine immortelle
Mon être en transverbération contemple les flammes de l'aversion
Mes lamentations résonnent en frénésie devant les vestiges du tombeau
Je suis semblable à l'or trois fois essayé et sept fois purifié par le feu
Transfiguré par l'irrévérence au purgatoire car j'ai vu le visage de Dieu
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4. |
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Au commencement était le Verbe
Vecteur de la lueur d'une étoile morte
La logorrhée divine s'est dispersée en écho
Dans les décombres du royaume de Narcisse
La mort suinte des geôles du paradoxe
Captif du vice dans un donjon instable
Bercé dans les bras émaciés de l'Illusion
J'ai vu la terreur sur son visage dévoilé
Messie phosphorique, sème les graines séditieuses
Ton nom en dissonance confirme l'oracle
Mes tribulations ouvrent une voie de ténèbres
Où seul luit le flambeau du Prévoyant
Le plan divin se révèle dans la chute
L'hypostase maudite reçue en apanage
Ton châtiment est un éclat de grâce en devenir,
Le crâne de l'Homme sur lequel fleurissent de sombres lys
ההיא שרא ההיא (Ehyeh asher ehyeh)
Je suis l'austère contempteur du monde, las du tumulte de l'ostracisme
Mortifié dans mon être, mon âme et mon corps par un cilice de haine
Puisé dans le Fleuve de l'Oubli,
Le précieux élixir oeuvre à ma métamorphose
L'Immuable s'offre en nitescence
À travers le prisme trinitaire de l'hérésiarque
Devant la beauté figée du devenir
J'ai pleuré des larmes d'un sang pourpre
Déversées en torrents dans les artères de Babylone
Elles ont noyé l'orgueil et l'iniquité des asthéniques
Voici, le silence est d'or
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5. |
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Un lieu d'égarement, produit de la géhenne mentale
Reliefs escarpés de visions spectrales et de peurs abyssales
Une cathédrale de fange s'érige, victorieuse
Les flèches ornées de poussiéreuses et familières chimères
Ô toi, Titan de haine, entends mon cri d'effroi
Ton existence est le stigmate cruel de ma faillite
Les absconses lâchetés resurgissent dans le néant
Pour venir éroder la certitude d'antan
Les vers grouillent et menacent mon sacerdoce
Écrasé sous le poids du regard malfaisant du colosse
Ta soif de Mercure excite l'arrogance du Soufre
Ton glaive de feu opère la moitié d'un tour
Tranchant la chair par le mystère des cendres
Et révèle mes tristes os rongés par l'attrition
Je partage le destin du fils de Prométhée
Sans assumer la puissance de l'affront
La semeuse d'étoiles attend mon retour
Nourrissant les espoirs de la vermine affamée
En assemblant ces pierres érodées
J'ai cru édifier un monument de gloire
Mais c'est une tombe toujours plus profonde
Que j'ai creusée dans la détresse des soirs d'exil
Brisé par la résilience de la chimère, et le règne de l'affliction aux Enfers
Sa gueule béante, caverne de mépris, fait résonner un sinistre cri:
''Sic transit gloria mundi...''
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6. |
Le Nouvel Astre
03:09
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I, Voidhanger Records Italy
Obscure, unique, and uncompromising visions from the Metal Underground.
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